Worldloppet acte 4 : Finlandia Hiihto à Lahti (Finlande)

Lahti est une ville au bord de lacs située au sud du pays à environ une centaine de kilomètres d’Helsinki. On y accède facilement par le train, la gare étant idéalement placée, en plein centre ville et à environ un kilomètre du centre nordique.
Il y avait déjà des pistes de ski de fond à proximité immédiate de l’aéroport d’Helsinki (moins de 2km?) : bienvenue en Finlande!

Le lac est gelé en cette saison

Lahti est célèbre pour son site nordique (ski de fond, combiné nordique) et ses tremplins de saut à ski. Les trois circuits de Coupe du monde y font escale régulièrement.

Il y a pléthore de pistes de ski de fond (200km?) utilisées en skating comme en classique. Le challenge est en fait de retrouver son chemin: je n’ai pas trouvé de carte lisible et les rares panneaux n’indiquent que le nom des pistes, ce qui est utile quand on a… une carte. Bref, j’ai interrompu un octogénaire finlandais dans son effort pour vérifier mon itinéraire: il ne court pas cette année parce qu’il estimé avoir passé l’âge (!) mais il avance encore vite et fait du schuss dans les descentes! Sa technique classique lui a permis de couvrir les 75km autrefois au menu de la Finlandia Hiihto!

Bon, cette année, il n’y a pas plus de 50km au programme et cinq courses (trois en classique, deux en skating). Il y a près de 4000 inscrits pour ces cinq courses: une très large majorité de Finlandais bien sûr et un grand nombre de Russes et d’Européens de l’Est; des Européens de l’Ouest dont pas mal de scandinaves et un contingent d’environ 25 Français mais seulement 3 Britanniques; pas mal de nord-américains, une vingtaine de Japonais, deux Australiens… Il y a quelques ressortissants de pays inattendus comme la Grèce et le Vénézuela. Les participants choisissent une course classique en majorité (60%), tant les hommes que les femmes, et surtout une course longue: 70% des femmes et 80% des hommes ont opté pour 50km! Sur la course de 50km skating, 1042 hommes partants contre 186 femmes soit 15% seulement, un pourcentage sensiblement inférieur à la moyenne des courses finlandaises qui tangente les 25%. Parmi les femmes, environ une quarantaine de non finlandaises dont 3/4 de Russes / Estoniennes.

Un ours, la mascotte de la Finlandia-Hiitoh

Je n’ai pas vu de salle / outil de fartage mis à disposition. Il y a sur le salon nordique des fabricants de fart, ainsi qu’un farteur professionnel: il a fait des merveilles sur mes skis et a pleinement justifié ses émoluments!

Le froid pinçait quelques jours avant les courses, avant que les températures ne regagnent une dizaine de degrés pour s’établir autour de zéro. Le temps est couvert, sans précipitations.

Départ des courses au pied des tremplins

Le départ du 50km skating est donné pour trois vagues, séparées chacune de 10 minutes. Pour autant, on se trouve arrêté au pied d’une côte raide, quelques dizaines de mètres après avoir passé la ligne de départ. Le passage autorise quatre skieurs de front mais il y a 600 coureurs dans la vague… Au sommet de la côte, un court plat et on est arrêtés de nouveau: trois skieurs de front cette fois, donc gros bouchon… Il faut attendre globalement 1km pour skier sans s’arrêter mais pas encore à son rythme. Les traces plus loin autorisent deux skieurs de front si celui de droite de pousse un peu. Mais après le premier ravitaillement (10km) et par la suite, il y a beaucoup de passages en file indienne. La piste est labourée comme un champ de patates, le terrain assez ‘collant’: une neige farine dans laquelle on enfonce et parfois très humide du fait du réchauffement des températures. Au 20ème kilomètres, on entre dans des clairières et on découvre soudain, après un début de course protégé dans la forêt, qu’il y a du vent! Un vent continu, avec des rafales qui doivent approcher 40km/h parce qu’on est gênés au niveau des bâtons. Je suis isolée et n’arrive pas à faire la jonction avec le groupe qui me précède, ce qui permettrait de s’abriter. Après un mieux entre 10k et 20k, la neige est de nouveau très molle et j’ai l’impression de pédaler dans la semoule… Il faut prendre son mal en patience sur une petite dizaine de kilomètres, puis on retrouve la forêt et une neige plus compacte, dure, qui glisse très bien. On garde cette neige idéale jusqu’aux derniers kilomètres où on retrouve des passages de neige molle voire très humide et collante.

Au total, 540 mètres de dénivelé positif, principalement dans les 10 premiers kilomètres avec quelques côtes raides dans les tout derniers kilomètres, pour favoriser la sélection entre les premiers avant l’entrée dans le stade.

Tout derniers moments: l’arrivée dans le stade! 
On déboule à plus de 40km/h avant le dernier virage et la dernière ligne droite
La mascotte attend les valeureux finishers pour les applaudir
La Finlandia-Hiitoh est une histoire entre Finlandais et Russes sur le classique;
sur le skating, les Français trustent les places d’honneur!

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