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Expéditions

San Valentin : la retraite de Patagonie

Au 19ème siècle, Antoine de Tounens, clerc de notaire à Périgueux, pointa sur une carte du monde une des dernières régions non gouvernées et s’autoproclama roi de Patagonie. Après avoir rédigé une constitution, défini les couleurs d’un drapeau national et lancé (en vain) une souscription nationale pour lever une armée, il se rendit sur place pour visiter ses nouveaux sujets et faire reconnaître sa légitimité. Après quelques semaines, il écrivit : « Le Chili est un pays sans mesure. Au nord, il ne pleut jamais. Au sud, il pleut sans cesse. A l’extrême nord, le soleil brûle la terre et l’eau. Au sud, le froid les gèle. Au nord, tout se dessèche. Au sud, tout pourrit. J’étais le roi de l’enfer. J’étais le roi de ces fous. » Et il ajouta, à propos de la Patagonie : « Chaque marin, à Magellan, est marqué par l’incrédulité et la stupéfaction qu’on éprouve à savoir que des êtres humains (les Indiens) parviennent à survivre dans cette désolation. Le soleil est un miracle qui ne se produit que trois à quatre matins par an. Des nuages chargés de grêle et de neige se ruent de tous les quartiers de l’horizon tandis que s’abattent dans l’eau des blocs énormes détachés des glaciers, produisant des vagues monstrueuses. »Lire la suite »San Valentin : la retraite de Patagonie

Kamet (Inde, 7756m, octobre 2005)

Le Garwahl, région de l’élancé Shivling et de la Nanda Devi sacrée, sommets mythiques et magnifiques auxquels je voulais rendre visite depuis plusieurs années déjà. Je ne me satisfaisais pas de l’idée d’un trek, qui me laisserait frustrée de ne pas pouvoir grimper. Aussi, dès que l’occasion s’est présentée d’une expédition dans la région… Le Kamet, avec ses 7756 mètres, me donne l’opportunité de battre ce record personnel qui datait du Cho Oyu en 1994… une éternité ! Pour prouver que l’expérience peut remplacer l’enthousiasme et la générosité de la jeunesse ? Que malgré une dizaine d’années de plus, je suis encore capable d’aller aussi haut ? Pour quelle motivation, en fait ?Lire la suite »Kamet (Inde, 7756m, octobre 2005)

Baruntse (Népal, 7129m, octobre 2004)

Les premiers jours de marche au-dessus de Lukla vers le Mera-La se déroulent dans une queue de mousson, sous une pluie intermittente, les nuages et le brouillard. Je subis une sévère infection intestinale qui me laissent vidée, sans forces, couvrant les étapes à une allure d’escargot et les terminant à quatre pattes en hypoglycémie.Lire la suite »Baruntse (Népal, 7129m, octobre 2004)

Pumori (Népal, 7161m, mars 2004)

L’Everest, toit du monde, dont je connais la face Nord, côté tibétain, pour l’avoir admirée en 1994 depuis le monastère de Rongbuck. L’Everest, dont je connais le versant népalais par cœur pour avoir lu tant de livres et passé tant de temps sur les cartes géographiques : c’est par là que sont montés les premiers « summiters » en 1953, c’est également le cadre de la voie normale empruntée par la plus grande partie des expéditions commerciales ces dernières années. Icefall, Combe Ouest, Face du Lhotse, Col Sud, Sommet Sud, Ressaut Hillary… autant de passages mythiques. L’Everest népalais, c’est aussi l’arête ouest, objectif finalement non atteint de l’expédition française de 1984 mais pendant laquelle ma sœur est montée au Lho La (6006 mètres) et mon beau-frère y a pédalé sur un VTT !Lire la suite »Pumori (Népal, 7161m, mars 2004)